Marque de pâtes Luciano
#Pâtes #Logotype #CharteGraphique #FormeDePâte #Affiche
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Le projet d’examen de milieu de scolarité de mon diplôme de graphisme demandait à créer des supports de communication pour la société fictive Luciano, fabricant de pâtes. Ce projet a été réalisé pendant le mois de juin 2016.
L’étude du sujet des pâtes m’a amené à me concentrer sur l’Italie et surtout à comprendre pourquoi ce pays est le berceau des pâtes européennes. C’est le climat particulier de la Méditerranée qui permet de sécher les pâtes italienne. Je me suis donc axée sur le soleil Méditerranéen et ses paysages colorés pour ce projet.
J’ai choisi le thème du soleil et de la Méditerranée. L’idée est de transmettre la sensation de déguster des pâtes sur une terrasse à l’ombre des arbres, tout en observant un paysage côtier typiquement italien.
Le concept même du logotype se base sur l’ombre créée par le soleil, alors que la gamme de pâte créé l’est sur le tournesol, la fleur du soleil. J’ai alors réalisé une illustration d’un paysage italien pour servir de trame à ma campagne graphique.
Une identité visuelle
Une nouvelle gamme de pâtes
Un packaging
Une affiche promotionnelle
Ce projet a été réalisé dans le cadre de l’examen de ma première année d’école de graphisme. Un mois nous a été accordé, entre les heures de cours et le temps personnel, pour réaliser l’ensemble de ce projet.
Encadré par l’équipe d’enseignant de la formation pendant toute cette période, c’est avec leur aide que j’ai finalisé le projet. J’ai pu présenter le rendu final du projet lors d’un oral final devant un jury d’enseignants.
Afin de m’imprégner dans le sujet du projet, j’ai d’abord réalisé une recherche traditionnelle sur les pâtes, pour en étudiant l’historique et l’usage actuel. Sans rentrer dans les détails historique de la conception des pâtes, on retrouve cette origine dans deux civilisation, l’orientale et la méditerranéenne. Je me suis concentrée sur les pâtes issues de la méditerranée puisque le sujet du projet l’imposait.
La particularité des pâtes italiennes, à l’opposée des pâtes chinoises, et le séchage des pâtes avant leur consommation. L’Italie a en effet les éléments fondamentaux pour la réalisation de ces pâtes alimentaires : l’eau pour le mélange, la chaleur et la température du soleil pour évaporer l’eau de la pâte, et enfin la ventilation marine naturelle qui permet de transporter l’humidité de la pâte dans l’air. Ce climat permet ainsi de faire sécher les pâtes à l’air libre en extérieur.
Afin de compléter ma recherche, je me suis penchée sur les différentes formes de pâtes et j’ai découvert le grand nombre de formes existantes, estimés à plus de 600 formes différentes dans toute l’Italie. Chaque forme est souvent liée à sa région et aux outils mis en place pour les créer.
Pour avoir une vision globale du contexte business, j’ai étudié trois marques concurrentes principales, Barilla, Panzani et Lustucru, surtout en terme de publicités.
La marque italienne Barilla a ainsi fait appel à Erberto Carboni en 1956 pour la création de son logotype reflétant que des pâtes de mets de choix et non de plat du pauvre. Concernant les campagnes de publicités, on note surtout la série « Barilla Parma» publiée dans les années 1930 et créée par Adolfo Busi. De nombreuses campagnes variées ont suivi celle-ci.
L’identité graphique et publicitaire de Panzani est surtout marquée par l’affiche de 1961 et étudiée par Roland Barthes, qui en a fait un exemple de publicité efficace, un cas d’école. Le sémiologue détecte quatre signes visuels dans l’affiches : la fraîcheur des produits par la mise en scène du retour du marché grâce au filet de courses ; l’italianité par les couleurs jaune, vert et rouge ; le service culinaire complet grâce à tous les ingrédients du plats ; la nature morte par la composition des éléments de la photographie.
Enfin, l’identité visuelle de la marque Lustucru se base sur l’affiche réalisée par Synave en 1911 et qui a emporté le concours d’affiches cette même année. Cette affiche amènera l’illustration centrale de damier bleu, ainsi que le nom de la marque issue d’un personnage fantaisiste issue de la culture française.
Pour compléter l’étude précédente de la concurrence, je me suis penchée sur les logotypes d’autres marques alimentaires.
Certains de ces logotypes contiennent uniquement le texte et leur forme géométrique associée, mais d’autres y associent aussi une illustration. Quelques logotypes ont une illustration liée à leur histoire ou leur domaine de compétence. Le traité de ces illustrations peut être dans l’air du temps avec un style flat design, mais peut aussi avoir un traité réaliste.
Concernant les couleurs, la palette colorimétrique est très large. Les couleurs les plus utilisées restent tout de même le rouge et le jaune. Certaines marques utilisent des effets de dégradé pour ajouter de la profondeur et du volume à leur logotype.
Un brainstorming sur le thème des pâtes, complétée de mon analyse de contexte précédente, m’a permis de comprendre l’une des raisons principales de l’intégration des pâtes dans la culture italienne. C’est le climat méditerranéen, porteur de soleil et d’air marin, qui était indispensable lors de la dessiccation des pâtes traditionnelles. Certes avec l’ère industrielle ce climat n’est plus indispensable puisque ses caractéristiques sont recréées artificiellement dans les usines agro-alimentaires. Je trouvais l’anecdote de Gragnano très intéressante. Cette ville a changé sa propre structure urbaine afin d’améliorer ses capacités de production de pâtes. C’est comme si cette ville avait tenté de se transformer en tournesol pour suivre la trajectoire du soleil.
J’ai donc choisi de partir sur le thème du soleil et de la Méditerranée pour mon projet. L’idée est ici de mettre l’accent sur le climat ensoleillé de l’Italie et de la Méditerranée, de façon à inviter le consommateur à voyager. Je veux transmettre la sensation de déguster des pâtes sur une terrasse à l’ombre des arbres, tout en observant un paysage côtier typiquement italien.
Une fois mon choix thématique fixé, j’ai cherché de l’inspiration pour mon univers. Cette recherche avait pour but de me guider vers le type de traité que je devais utiliser pour correspondre au mieux à mon thème, mais aussi sélectionner les univers graphiques (illustrations et photographies) s’accordant au mieux.
Mes recherches m’ont permis de découvrir le travail de Richard Zielenkiewicz, plus connus sous son nom Monsieur Z. Ses illustrations ont un traité assez simple et fluide, mais elles se détachent par la gestion des couleurs. Dans chacune des compositions de Monsieur Z, qu’il s’agisse de portrait ou de paysage, les couleurs ont une grande importance et attirent en premier lieux le spectateur. Il a réalisé de nombreuses cartes postales pour différentes villes, qu’il s’agisse de Paris, de paysages alpins ou méditerranéens.
J’ai alors sélectionné d’autres illustrations de paysages ensoleillés de cet artiste avant d’élargir mes recherches. L’influence des affiches des années 1950 étant plus que notable, j’ai trouvé l’affiche de Plinio Codognato de 1910 pour la promotion du passage alpin Mendola. L’esprit chaleureux de la Méditerranée n’y est pas présent, mais c’est la façon dont est traité la montagne en arrière plan qui m’intéresse, avec un fort jeu de couleur aplat pour les ombres.
Dans cette même lignée, et celle de Monsieur Z, le travail d’Andrew Davidson pour le Monte-Carlo Rolex Master m’a attiré. A l’inverse de Monsieur Z, Davidson travaille directement à la gouache et non grâce aux outils numériques tels que Illustrator.
Une fois m’être fixée sur la thématique du soleil et de la Méditerranée, j’ai pu travailler plus facilement sur le logotype. J’ai ainsi travaillé sur différentes pistes de logotypes. J’ai essayé de représenter un soleil dans le « O » de Luciano puisqu’il a déjà la forme circulaire du soleil. J’ai aussi illustré un lever ou coucher de soleil au travers du nom de la marque. Je n’ai cependant pas sélectionné ces deux pistes car elles ne reflétaient pas suffisamment l’esprit de pâtes alimentaires.
J’ai alors voulu me concentrer sur l’ombre puisqu’elle est indissociable au soleil. L’idée de base est ainsi d’avoir une typographie assez grasse qui permettrait d’avoir une ombre assez visible. Puis j’ai cherché à appliquer des ombres de façon différentes, en mettant plus ou moins de distance avec le nom de la marque, en inclinant ou non le support. J’ai aussi tenté de changer les caractères de position, mais le résultat avait un effet trop cartoon pour faire marque de pâtes.
Les tests de couleurs m’ont permis de tester plusieurs combinaisons. J’ai d’abord pensé les ombres comme des teintes plus foncées que celle de la typographie principale, puis dans des couleurs totalement aléatoires. Afin de simuler la présence du soleil par le «O » de Luciano, j’ai même tenté d’en distinguer la couleur face aux autres caractères.
J’ai dès le départ voulu que ma forme de pâte puisse être en lien avec ma thématique du soleil. J’ai donc d’abord travaillé sur la chaleur, voulant représenter l’effet de fondre. Mes premiers dessins représentaient ainsi des aspects fluides avec des bosses et des creux, comme la surface de l’eau de la mer. L’une de mes formes est même inspirée des montres fondues de Dali.
Au fil de mes recherches graphiques, je me suis intéressée aux formes florales et plus particulièrement à celle du tournesol. Le tournesol étant la fleur associée au soleil, cela me paraissait intéressant de travailler sur son aspect. En observant la fleur, la forme des pétales pouvait facilement s’apparenter à celui d’une pâte.
Mes premiers croquis d’idées d’affiches survolent plusieurs mises en pages et types de traités. Certaines de ces idées étaient plus liées à la forme de la pâte et son origine de tournesol. L’une d’elles m’a plus intéressée et c’est celle que j’ai décidé de développer.
Cette idée consiste à représenter directement l’univers que j’ai voulu mettre en place avec ma thématique. Le traité est donc le flat design, à la manière de Monsieur Z, avec des couleurs vives. L’illustration doit ainsi représenter une terrasse, à l’ombre d’un arbre derrière lequel se trouve un paysage marin. J’ai composé mon illustration final à partir d’éléments distincts : le paysage en arrière plan, l’arbre, la table et la vaisselle. Les illustrations sont très simples : je me base d’une photographie dont je retrace simplement les traits principaux sur Illustrator. J’ajoute des effets de bordure pour les éléments comme les feuillages ou la mer. L’ensemble de l’illustration n’est ainsi qu’une succession de formes colorées.
Pour le packaging, j’ai de suite voulu partir sur un visuel coloré pour être totalement dans mon thème, tout en reprenant l’esprit visuel. Certains de mes croquis mettaient plus en avant la fleur de tournesol que la pâte ou la Méditerranée, ce qui rendait le packaging difficile à décliner pour plusieurs formes de pâtes.
Mes tests suivant m’ont amené à ajouter du motifs à mon packaging, à changer pour de la photographie, à réaliser une illustration de paysage et même à revoir toute ma mise en page pour revenir à une autre de mes idées initiales. Toutes ces pistes n’étant toujours pas concluantes, je me suis penchée sur mon affiche qui correspondait totalement à l’esprit que je voulais transmettre.
Récupérant l’arbre de mon affiche, je l’ai intégré directement sur mon packaging. L’utilisation d’un fond uni et non d’un fond de paysage me permet ainsi d’être dans la simplification de l’illustration. Cependant, la mise en place uniquement du nom et d’une illustration de la pâte n’étant pas suffisant à la compréhension, j’ai décidé d’ajouter une assiette de pâtes. La composition avec l’arbre et l’assiette reste ainsi proche de celle de mon affiche tout en me permettant de travailler le packaging indépendamment et de le décliner pour plusieurs formes de pâtes.
J’ai voulu traiter le thème du soleil et du climat italien lors de ce projet. C’est pourquoi j’ai réalisé un logotype simple dans sa composition : le nom « Luciano » avec un « L » penché de façon à donner du dynamisme. La touche de soleil se visualise alors avec l’effet d’ombre mis sur le texte. Les deux teintes utilisées pour le logotype sont jaune-orange de façon à rappeler le soleil de Méditerranée.
La forme de la pâte est aussi en rappel du soleil grâce à sa forme inspirée d’un pétale de tournesol. Elle est issue d’une pâte rayée découpée en ovale et pincée sur l’une des extrémités. Elle est facilement reproductible industriellement en se basant sur le processus de fabrication des Farfalles. Le nom de cette nouvelle pâte est « Girasole » qui signifie « tournesol» en italien.
L’affiche a l’objectif de faire voyager le consommateur vers une terrasse d’Italie. L’illustration en flat design représente ainsi une table de terrasse munie de deux assiettes de pâtes, avec en arrière plan un paysage méditerranéen. La mise en situation de la terrasse se réalise grâce à l’arbre. L’objet central de mon affiche n’est pas la pâte en elle même, mais bien l’Italie et son climat méditerranéen. Les éléments textuels arrivent ainsi en seconde lecture et permettent au spectateur de comprendre le message de l’affiche.
Le packaging plonge le consommateur dans cet univers ensoleillé de l’Italie grâce à une illustration traitée en flat design. L’habillage de la boîte symbolise ainsi la Méditerranée par son fond bleu pâle et son arbre coloré. Une assiette de pâtes vient illustrer le contenu de la boîte et montrer la forme exacte du produit. Ce packaging est facilement déclinable pour d’autres formes de pâtes puisqu’il suffit de changer l’illustration de l’assiette. Pour de nouvelles gammes, l’illustration de l’arbre et la couleur de fond pourront être modifiés pour les distinguer de cette gamme.